A cantebonne, le nouveau Villerupt sort de terre

Découvrir le quartier de Cantebonne.
Avec la naissance des usines à la fin du XIXe siècle, Villerupt explose et passe de 1200 habitants en 1881 à 8600 en 1911 et devient la petite Italie.
La ville connaît une deuxième période d'expansion après 1945 : les 7100 habitants de l'époque ses retrouvent 14800 en 1968. Villerupt a doublé, une 2ème ville prend naissance sur le plateau à Cantebonne. Partons à la découvert de ce quartier.
1.    Le vieux village.
Observez la place autour de l'église. La plupart des maisons sont des témoignages des origines. A la fin du XIXe siècle, Cantebonne se résume à un hameau, autour de quelques fermes. Il y avait ici une simple chapelle-grange. Mais les premières cités ouvrières sont construites à proximité à partir de 1895. Ainsi, l'église Sainte Croix, devant laquelle nous sommes, est édifiées en 1913 pour répondre à l'augmentation de la population.

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2.    Les cités avant 1914.
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taille 26,98koPrenez la rue des Déportés à droite de l'église. Puis tournez dans la 1ère rue à gauche et plus loin encore à gauche. Nous découvrons les cités Rermann, les premières construites sur ce plateau à partir de 1895. Chaque maison comprend 4 logement dos à dos, constitués simplement de 3 pièces l'une sur l'autre : une cuisine, une chambre, une mansarde. Les toilettes sont à l'extérieur. Ces 4 rangées de maisons sont séparées par les jardins. Il semble que l'on ait concentré ici les populations jugées les plus dangereuses. A la même époque, le grand chantier de Villerupt est la construction des cités de Butte plus proche des usines, à partir de 1908. Traversez l'avenue de la Libération et montez en face le long de la rue Lucien Clavel. A l'origine, cette rangée construite avant 1914 était le prolongement des cités Rermann. Dans les années 50, l'usine de Micheville a modifié ces maisons en gardant l'ossature mais en supprimant les WC extérieurs et les appentis pour séparer chaque immeuble. Elle logea ici des ouvriers retraités.
 
3.    Entre les deux guerres.
Arrivé au dernier immeuble, tournez à gauche. On longe la cité de la rue De Gaulle construite après 1918. Sur notre droite, chaque maison de cette cité en rangées comprend 6 logements. Puis la cité se dédouble avec la rue Pasteur sur notre gauche. Continuez dans la rue De Gaulle. Pendant cette période de l'entre deux guerres marquée par la crise de 1929, on a moins construit à Villerupt.
 
4.    L'explosion après 1945.
Au bout de la cité, tournez à droite dans la rue Marcel Paul. Après 1945, les usines connaissent une forte expansion. Cantebonne devient alors un chantier permanent qui donne naissance à une 2ème ville. Sur notre droite, des maisons basses jumelées au soubassement cannelé dans le style Art Déco ont été construites en 1949-50 par l'usine de Micheville. Continuez sur votre droite dans la rue Paul Nicou. On découvre ici du côté gauche tout un quartier de maisons basses à pierres de taille apparentes édifiées dès 1948, identiques au quartier du Tivoli à Longwy Haut qui date de la même époque.

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5.    Les années 50 et l'accession à la propriété.
Tournez maintenant à gauche pour suivre la rue Emile Zola parallèle à la précédente. Nous découvrons les maisons jumelles construites à partir de 1952, les plus répandues à Cantebonne. Les usines passent alors du mode locatif à l'accession à la propriété. Elles accordent des prêts aux ouvriers. Les remboursements prélevés directement sur la paye s'échelonnent sur 20 ans. Ce système permet de devenir propriétaire mais aussi de lier l'ouvrier à l'employeur. Cantebonne se transforme désormais de mois en mois et accueille toute une population jeune de familles nombreuses composées en très forte majorité d'Italiens.
 
6.    Les HLM.
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taille 22,59koPrenez ensuite à votre droite la rue des Oiseaux. Nous arrivons devant l'immeuble Robespierre construit en 1958-59 à la lisière du quartier qui grignote peu à peu la forêt. Pour loger une population de plus en plus nombreuse, Cantebonne a recours à l'habitat collectif. Cette même année 1959, dans ce Villerupt en pleine mutation, le communiste Armand Sacconi est élu maire. Né en Italie en 1913, il a travaillé à Aubrives puis à Micheville. Il sera réélu 4 fois et dirigera la ville pendant 27 ans.
 
7.    Cantebonne prolongé vers 1960.
En continuant tout droit, on arrive aux 4 chemins devant l'école où s'arrête le quartier au sens strict. Mais Cantebonne déborde alors sur le bois de Butte. Prenez la rue Erckmann-chatrian. Au bout de cette longue rue, au-delà des deux immeubles, on descend. Tournez à gauche pour suivre la rue des Châtaigniers. Ce Cantebonne bis, qui touche les cités de Butte a été construit en dernier, autour de 1960 pour l'essentiel.

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8.    L'école Paul Langevin.
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taille 36,98koPrenez enfin la rue Molière pour rejoindre la rue Emile Babeuf et l'école Paul Langevin. En quelques années avait surgi de terre une vaste cité-dortoir sans laisser la place à aucun équipement. La nouvelle municipalité fait alors construire pour accueillir les très nombreux enfants du quartier deux grands ensembles scolaires : Paul Langevin ici et Joliot-Curie à l'entrée de Cantebonne. Observez la façade en mosaïque bleue et, de part et d'autre de l'entrée, les deux fresques décorées de la colombe de la paix.

 

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Repères :

  • Date clé : après 1945, expansion de Cantebonne
  • Point de départ : devant l'église Sainte Croix, avenue de la Libération à Cantebonne.
  • Durée de l'itinéraire : 2h environ
Balade préparée par Jean BOUCON.

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